Menacé de disparition
Une récente nouvelle fait trembler le monde du Chocolat depuis quelque temps.. Selon une étude mené par des spécialistes du marché du cacao, l'avenir de notre gourmandise préférée serait compromis. Réelle pénurie ou manque passagé ? A qui la faute ? Quelles conséquences sur notre consommation dans les années à venir?
Depuis plusieurs années, la demande de chocolat a fortement augmenté. Les pays émergents, notamment la Chine dont les classes moyennes s’enrichissent constamment, consomment de plus en plus ce produit. La demande de cacao augmente donc a vitesse grand V alors que le production elle, n’accroît que faiblement. Les plantations de cacao, qui occupent pourtant 10 millions d’hectares dans le monde ont du mal à produire assez de cacao pour subvenir à cette demande. Le Wall Street Journal nous informe qu'en 2013, la consommation de cacao à atteint les 4 millions de tonnes, soit environ 32 % de plus qu'en 2003. Rien que l'année dernière la consommation de chocolat a subi une augmentation de 9 %. A cette allure, les experts estiment que la demande en chocolat ne pourrait plus être satisfaite à partir de 2020 ! Cette denrée présente dans quasiment tous les foyers français pourrait se transformer en produit de luxe, alors profitez-en !
Comment en est on arrivé là ?
Plusieurs facteurs sont rendus responsables de cette pénurie à venir.
Depuis plusieurs années, une bactérie appelée Moniliophthora roreri fait des ravages dans les exploitations de cacaoyers (notamment en Côte d'Ivoire et au Ghana) ce qui réduit considérablement les récoltes.

Cabosse saine

Cabosse atteinte par la bactérie
Le réchauffement climatique est aussi un facteur qui influence les récoltes de cacao. En effet, si les températures augmentent dans les pays d'Afrique de l'Ouest, la culture de cacaoyers ne sera plus possible.
La Chine, pays en plein développement commence petit à petit à apprécier cette douceur sucrée. Cela va poser un gros problème, car même si les chinois consomment beaucoup moins de chocolat que les européens, ils sont très nombreux et il faudrait donc d'énormes récoltes pour répondre à la demande de tous ces nouveaux amateurs.
Le virus Ebola qui touche l'Afrique depuis un moment effraye les producteurs de cacao. La maladie se propage à grande vitesse et si elle arrivait jusqu'en Côte d'Ivoire, les conséquences serait terribles pour le monde du chocolat. Le pays a fermé ses frontières avec ses voisins contaminés (Guinée et Liberia) pour essayer de limiter les risques.
Quelles solutions pour faire face à cette pénurie ?
Encourager la productivité :
Afin d'éviter un éventuel désastre, certains industriels ont décidés de soutenir cette filière et prévoit d'investir près de 400 millions de dollars dans les plantations. Cette somme aidera les producteurs à augmenter leur productivité ainsi que leur niveau de vie, ce qui permettra on l’espère de subvenir au besoin du monde entier.Il faut donc accroitre le rendement des productions ainsi qu'améliorer les conditions de travail en payant mieux les producteurs de cacao. En effet, dans de nombreux pays, ils ne touchent qu'une faible par du prix du cacao, l'autre partit étant bien souvent reversé à l’État. A cause de ça, beaucoup de paysans décident de changer de type d’exploitation, préférant notamment la production d'huile de palme, de bananiers.. En supprimant ou en diminuant les taxes sur le cacao, les paysans gagneraient plus et seraient plus tenter de continuer leur production de cacao.
Mettre au point de nouvelles graine :
Au Brésil, des experts ont mis au point une nouvelle variété de cacao résistante à la maladie (« du balai de la sorcière »). Cette découverte pourrait permettre au Brésil de redevenir un grand pays producteur comme il l'était avant la propagation de la maladie. C'est une excellente nouvelle pour le monde du chocolat.
Dans d'autre pays, des variétés de cacao plus productives sont créer, cela pourrait combler le manque qui risque d'arriver dans les prochaines années.
Cependant, ces variétés ne sont pas encore totalement sûres, des recherches sont en cours pour définir si la plus grande productivité des cacaoyers ne réduirait pas la qualité gustative des fèves.